Mort de Marie Louise Florence COMPAORÉ, chrétienne engagée et épouse de l’ex-maire Simon COMPAORE
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La grande famille Evangélique du Burkina Faso vient de perdre une de ses figures leaders en la personne du Dr Marie Louise Florence COMPAORÉ née KERE, épouse de l’homme politique Simon COMPAORE, ancien maire de la ville de Ouagadougou et ancien Ministre de la Sécurité. Un culte d’action de grâce pour sa vie promue dans la gloire céleste a été organisé le 14 juin 2024 à l’Eglise centrale de la Mission Apostolique de Ouagadougou.
Née le 22 mai 1952 à Tenkodogo, Marie Louise Florence a tiré sa révérence le 7 juin 2024, au sommet de son grand capital d’expérience. Titulaire d’un PhD in Applied Linguitics obtenu en 2004 à Indiana Université of Pennsylvania, USA, elle est spécialisée en psycho-linguistique et fut enseignante chercheur à l’Université Joseph KI-ZERBO de Ouagadougou. L’illustre disparue a consacré sa vie à des causes nobles qui ont touché de nombreuses vies. Sa vie fut marquée par un dévouement inlassable, à la foi chrétienne, à l’éducation, à la culture de la paix, à la promotion du dialogue interreligieux et de la réconciliation nationale.
En tant que femme de foi intrépide, Mme COMPAORE a occupé de nombreuses responsabilités ecclésiales au sein de l’Eglise Evangélique. En effet, jusqu’à son « départ prématuré », elle était Présidente de l’Alliance des Femmes Engagées pour Christ (AFE) du Burkina Faso, un regroupement de toutes les associations féminines des différentes églises membres de la FEME. Marie Louise était aussi Présidente des Ouvrières du Seigneur (AOS) de l’Eglise de la Mission Apostolique de Ouagadougou ; Présidente du groupe axé sur l’intercession, Femmes Leaders en Christ (FLC) avec pour slogan « Combattantes pour la paix au Faso ». Elle a aussi été membre du West African Network for Peacebuilding(WANEP), en plus d’être lectrice de langues.
Engagée pour la cause de la femme et de la jeune fille, elle fut Présidente de l’Association « Espérance », dont la mission est d’améliorer les conditions socio-économiques des orphelins, des veuves, autres enfants et femmes vulnérables pour l’édification d’une société de paix et de justice. Le Dr Marie Louise fut aussi Présidente du Réseau de Lutte contre les Violences faites aux Femmes et aux Filles(RLVFF) et membre du Réseau National Chrétien de Lutte contre le VIH et le SIDA. Elle était par ailleurs, Ambassadrice de bonne volonté pour l’éradication des Fistules obstétricales.
Combattante pour la tolérance religieuse, Florence était également un ardent défenseur du dialogue interreligieux, non seulement au Burkina Faso, mais aussi dans le monde entier en tant que membre du PRICA (le Programme des Relations Islamo Chrétiennes en Afrique). Elle croyait beaucoup en la force de l’unité dans la diversité religieuse et culturelle. Elle a été un exemple de piété, de tolérance religieuse et de compassion. Sa foi l’a guidé dans son engagement pour la paix, la justice et la réconciliation.
Polyglotte, passionnée de musique, Marie Louise a créé en 1995, la Chorale Evangélique « Gospel Eben-Ezer » qui regroupe toutes les confessions chrétiennes évangéliques de Ouagadougou.
En soixante-deux ans de vie pleinement consacrée au seigneur et à la nation, le Dr Florence quitte notre monde corrompu, promue dans la gloire céleste. « Elle a été une bénédiction pour les autres, elle a mené le bon combat, elle a gardé la foi. Désormais la couronne de justice lui est réservée …», s’est exclamée Mme Hortense KARAMBIRI dans sa prédication au cérémonial d’hommage de la défunte au parcours inspirant qui laisse derrière elle, un époux, deux filles et quatre petits-enfants.
Emmanuel LANKOANDE
Journal Chrétien